Carrière & Transitions
Guide du changement individuel : Inspirez-vous des stratégies des grandes entreprises
Évoluer professionnellement, changer de travail, changer de mode de vie, redéfinir ses valeurs… Le changement individuel est souvent perçu comme un défi, pourtant nous pouvons nous inspirer des méthodes éprouvées du monde de l’entreprise pour le faciliter.
J’ai le plaisir de laisser la plume à Guillaume Sallé. Responsable en accompagnement au changement depuis 2017, Guillaume a accompagné de grandes organisations comme Adecco, bioMérieux, Renault Trucks et EDF, après ses débuts chez Auchan. Il partage aujourd’hui son expertise via son blog Stratégie Changement , avec pour mission de démocratiser l’accompagnement au changement dans les organisations.
Dans cet article, Guillaume Sallé vous partage les stratégies d’accompagnement au changement des grandes organisations qui ont fait leurs preuves et vous montre comment les adapter pour réussir vos propres transformations personnelles
L’appel du changement individuel
Dans certains moments de notre vie nous ressentons (ou on nous fait ressentir) un besoin de nous remettre en question. Ces remises en questions peuvent concerner :
notre santé
notre carrière
notre vie familiale
notre lieu de vie
notre comportement
Par exemple, après un burnout, on peut prendre conscience que son rythme de travail effréné impacte notre santé et notre vie familiale. Ou encore suite à la naissance de son deuxième enfant , on peut réaliser qu’une vie citadine ne correspond plus à ses aspirations.
Dans notre vie, le changement est inévitable. Il y a sans cesse des changements autour de nous. Les métros deviennent automatiques, des travaux de voirie changent la circulation des piétons et des voitures, notre conjoint change de travail etc.
Concernant notre propre vie, il y a des appels au changement qui se produisent . Généralement, ces appels frappent plusieurs fois « à votre porte » et d’autres fois ils peuvent être très brusques et « défoncer la porte sans frapper » 😄
Cependant, initier et réussir un changement personnel peut être un défi de taille. On est amené à se poser beaucoup de questions:
Pourquoi je dois changer ?
Comment je vais faire ?
Qu’est-ce qui va changer ?
Est-ce difficile ?
Heureusement, le monde de l’entreprise nous offre des méthodes et des techniques éprouvées pour nous aider à entreprendre un changement individuel et c’est ce que je veux vous apporter dans cet article
Comprendre le changement individuel
Qu’est-ce qu’un changement ?
Le changement est une période de transition d’un état à un autre . Le passage d’un travail à un autre est un changement, le passage d’une alimentation est une autre est un changement.
Changer, c’est donc sortir d’une zone que l’on connaît et qui est notre quotidien pour aller vers une autre zone future et incertaine.
Changement intérieur et changement extérieur
Il est important de distinguer deux types de changements personnels :
Le changement intérieur : Il s’agit d’une transformation de nos pensées, de nos croyances, de nos compétences, de nos valeurs ou de nos émotions.Exemples : choisir d’apprendre une nouvelle compétence, se faire coacher pour améliorer sa manière de manager son équipe
Changement extérieur : Il concerne les modifications de notre environnement, de nos habitudes de vie, de notre travail ou de nos relationsExemples : déménagement, routine matinale, avoir un enfant, devenir entrepreneur
Je vous donne une petite astuce, pour qu’un changement soit durable, je vous recommande d’aligner le changement intérieur ET le changement extérieur . Par exemple, si vous souhaitez améliorer votre condition physique (changement extérieur), vous devez également changer votre perception de l’alimentation et de l’exercice physique (changement intérieur).
Les différents types de changements individuels
Outre les changements intérieurs et extérieurs, il y a également différents types de changement.
Changement structurel : par exemple déménager, réorganiser son espace de vie, modifier sa structure familiale (mariage, divorce)
Changement culturel : par exemple faire évoluer ses valeurs, modifier ses croyances, s’adapter à une nouvelle culture ou vision du monde
Changement opérationnel : par exemple créer de nouvelles routines quotidiennes, modifier son organisation du temps, améliorer ses méthodes de travail personnelles
Changement des rôles : par exemple évoluer professionnellement, endosser de nouveaux rôles sociaux (parent, manager), transformer ses responsabilités
Changement technologique : par exemple s’adapter aux outils numériques, modifier ses modes de communication, intégrer de nouvelles technologies dans son quotidien comme la voiture électrique ou encore l’IA dans son quotidien
Changement « inconnu » : c’est la part de mystère. Il arrive parfois des changements différents de ce que l’on peut connaître.
Comprendre ces différents types de changements nous permet de mieux nous préparer et d’adopter les stratégies les plus adaptées à notre situation personnelle.
Les secrets des entreprises pour vous aider à un changement individuel
Bon, maintenant que vous en savez plus sur ce qu’est un changement personnel, les changements intérieurs et extérieurs et également les différents types de changement, je vais vous partager les secrets des entreprises pour réussir à intégrer des changements qui impliquent plusieurs dizaines de milliers de personnes et chamboulent une bonne partie du fonctionnement de l’organisation.
Prenons l’exemple d’un changement personnel : Sophie souhaite devenir freelance après 10 ans de salariat.
A partir de cette situation personnelle, je vous propose de découvrir comment Sophie peut s’inspirer des méthodes des grandes entreprises pour accompagner et réussir les changements.
Se questionner : pourquoi change-t-on ?
Comme une entreprise qui définit sa vision, Sophie peut clarifier ses motivations profondes qui lui font passer le cap du freelancing (liberté, créativité, équilibre de vie).
Imaginer à quoi ressemble le changement
Un changement est plus facile dès lors qu’on sait à quoi ressemble le futur. Sophie peut concrètement se projeter sur le type de mission qu’elle fera , le salaire qu’elle vise, son rythme de travail.
Tout comme un projet dans une entreprise nécessite un dirigeant qui le soutient, Sophie identifie un mentor – une amie freelance depuis 3 ans par exemple – qui la guide et la motive.
Faire équipe
Une entreprise ne change jamais seule. Sophie construit son réseau : son conjoint qui l’encourage, d’autres freelances qui partagent leur expérience, des amis qui la conseillent, un avocat et un expertise comptable si elle veut créer une entreprise individuelle ou une société.
Identifier les impacts
Chaque changement a des impacts . Ils peuvent être de différentes natures et a des degrés différents (léger, moyen, important). Sophie analyse les impacts de son changement de statut professionnel : finances, organisation quotidienne, compétences à développer, adaptation de son espace de travail, recherche de client.
À l’image d’une entreprise qui forme ses équipes pour acquérir de nouvelles compétences, Sophie investit dans le développement de ses compétences : formations en entrepreneuriat, comptabilité, personal branding, bilan de compétences.
Célébrer les victoires
Lorsque le changement arrive à sa première victoire, les entreprises fêtent le succès . Sophie célèbre chaque étape également : ouverture de son entreprise, premier client, premier mois de mission, première année de freelance.
Communiquer régulièrement sur où nous en sommes
Dans un projet d’entreprise, des communications régulières sont faites afin de rendre compte des résultats et de l’avancement du projet. Sophie, elle, partage ses progrès avec ses proches et se fixe des points réguliers avec son mentor pour faire le point : premier rdv client, premier contrat signé, 6 mois de freelancing, …
Les résistances au changement individuel
Résister à un changement individuel fait partie du chemin. Les résistances sont des messages que votre corps ou votre esprit vous envoie pour vous faire passer un message , cela ne veut pas dire que le changement est mauvais !
Par contre c’est important de comprendre ce que peuvent dire ces résistances.
Voici les différentes résistances et difficultés que vous pouvez rencontrer lorsque vous entreprenez un changement individuel :
• La peur de l’inconnu : C’est normal d’avoir peur quand on quitte sa zone de confort ! Notre cerveau est programmé pour préférer ce qu’il connaît, c’est un mécanisme de survie. Ressentir de l’anxiété face à un changement est un signal que vous sortez de votre zone de confort.
• Le manque de confiance : « Est-ce que je vais y arriver ? » Cette petite voix qui doute est présente chez tout le monde. Elle peut même être utile car elle nous pousse à mieux nous préparer. Le tout est de ne pas la laisser prendre le dessus.
• L’attachement au passé : Notre mémoire a tendance à embellir le passé et à minimiser ses aspects négatifs. C’est ce qu’on appelle le biais de nostalgie. Il est important de reconnaître ce mécanisme pour mieux l’accepter et avancer.
Chaque difficulté vient vous dire quelque chose. En entreprise, il y a des résistances humaines, des mécontents, des « villages gaulois » qui se créent et lorsque cela se produit nous faisons preuve d’écoute et créons des moments d’échange pour comprendre ces résistances .
De même que pour un changement individuel, je vous recommande de prendre conscience de vos propres résistances au changement en vous posant les questions suivantes :
Quels sont les changements que j’ai du mal à mettre en place ?
Quelles sont les peurs ou les croyances qui m’empêchent de changer ?
Quels sont les bénéfices que je perdrais en changeant ?
Tenir dans la durée
Le changement n’est pas une ligne droite, c’est plutôt une succession de cycles où vous alternez des périodes de stabilité et de transformation.
Comme le raconte si bien la métaphore du livre « Qui a piqué mon fromage ? » , la vie est faite de changements qui se succèdent.
L’enjeu n’est pas tant de réussir un changement isolé que de développer une véritable agilité face au changement . C’est comme les entreprises, elles connaissent plusieurs phases d’évolution successives : ordinateur, internet, cloud, IA …
Pour y parvenir, plusieurs clés sont essentielles.
Premièrement, acceptez que les obstacles font partie du voyage. Un journal de bord peut vous aider à garder le cap : notez vos victoires, aussi petites soient-elles, analysez vos difficultés, célébrez vos progrès. Cette pratique d’introspection renforce votre engagement et vous permet d’ajuster votre stratégie quand nécessaire.
Deuxièmement, entourez-vous . Un regard extérieur, qu’il vienne d’un coach , d’un ami ou d’un mentor , vous aidera à prendre du recul dans les moments difficiles et à identifier vos véritables blocages. Cette personne peut aussi vous aider à développer votre résilience, cette capacité précieuse à rebondir après les échecs.
Enfin, restez à l’écoute des signaux qui annoncent les futurs changements. Qu’il s’agisse du départ de vos enfants à l’université ou d’une évolution professionnelle, plus vous serez attentif à ces signes, mieux vous pourrez vous y préparer.
Conclusion
Le changement individuel, bien que redouté, peut être abordé avec méthode en s’inspirant des stratégies éprouvées du monde de l’entreprise. Le changement fait partie du changement.
L’important est de comprendre que le changement peut bien se passer et que des techniques inspirées du monde de l’entreprise, peuvent vous faciliter la tâche
Tout comme les grandes organisations qui réussissent leurs transformations, la clé du succès réside dans des techniques telles qu’une vision claire, un solide réseau de soutien et une capacité à célébrer les petites victoires tout au long du parcours.
Article rédigé par Guillaume Sallé.
Responsable en accompagnement au changement depuis 2017, Guillaume Sallé a accompagné de grandes organisations comme Adecco, bioMérieux, Renault Trucks et EDF, après ses débuts chez Auchan. Il partage aujourd’hui son expertise via son blog Stratégie Changement , avec pour mission de démocratiser l’accompagnement au changement dans les organisations.
Carrière & Transitions
L’émerveillement semble parfois relégué au second plan, perçu comme un luxe, une parenthèse d’enfance dont les adultes n’auraient plus vraiment besoin. Un moment fugace ou une émotion sans conséquence.
Et pourtant, l’émerveillement est un outil puissant pour se réinventer. C’est une force, une manière de voir le monde qui peut transformer notre quotidien, notre rapport aux autres. Et même notre carrière.
L’émerveillement est un sentiment profond d’admiration ou de surprise . Il nous reconnecte à une part essentielle de nous-mêmes . Il éclaire notre vision, nous ramène à l’essentiel. Et, si nous le laissons s’épanouir, il peut devenir un puissant levier d’évolution personnelle et professionnelle.
Albert Einstein a écrit : « La plus belle chose que nous puissions éprouver, c’est le mystère des choses. C’est l’émotion fondamentale qui est au berceau de l’art et de la science véritable. »
Il suffit d’observer la nature pour ressentir cette émotion. Le mystère d’une feuille qui tournoie dans l’air. Le cycle des saisons qui transforme la lumière, les couleurs, et même nos états d’âme. Ce mystère n’est pas là pour être résolu, mais pour être ressenti. C’est lui qui éveille en nous la curiosité, l’inspiration, l’envie de créer, d’explorer. Et si aujourd’hui, au lieu de chercher à tout expliquer, nous prenions un instant pour simplement admirer et nous émerveiller ? Que ce soit en contemplant les feuilles d’automne, une Å“uvre d’art, ou les étoiles dans le ciel, ce mystère nourrit à la fois notre esprit et notre cÅ“ur.
Redécouvrir le monde avec un regard neuf
Nous, adultes, avons souvent l’impression de déjà « connaître » le monde qui nous entoure . Nous avons appris, expérimenté, compris. Et il est tentant de penser que chaque chose a déjà été vue, analysée, classée. Mais l’émerveillement nous invite à poser sur les choses un regard neuf, à suspendre notre jugement pour accueillir ce qui est là , devant nous, sans préconceptions.
Regarder une Å“uvre d’art, contempler un paysage, c’est renouer avec la beauté brute et l’authenticité de chaque instant . Et cela est également valable lorsque nous prenons le temps d’observer le talent d’un collègue ou un collaborateur avec cette même fraîcheur d’esprit. Cela paraît étrange. Presque gênant. Et pourtant… Dans un contexte professionnel, cette capacité à redécouvrir et s’étonner devient une vraie richesse. Elle nous pousse à réévaluer notre environnement , à voir des opportunités où nous n’en voyions plus, à créer là où la routine semblait s’être installée.
Le mot émerveillement trouve ses origines dans l’ancien français et le latin médiéval.
Le mot provient de « merveille » , qui, au XIIe siècle, désignait quelque chose d’extraordinaire ou de surprenant.
Merveille vient lui-même du latin « mirabilia » , qui signifie « choses étonnantes, admirables ».
Ce terme est dérivé du verbe latin « mirari » , qui signifie « s’étonner, admirer ».
Préfixe « é- » : Ajouté à « merveille », le préfixe « é-« (issu de « ex-« , qui signifie « hors de ») donne l’idée de sortir de soi pour éprouver une intense admiration ou surprise face à quelque chose.
Émerveillement désigne donc l’état d’être transporté hors de soi-même par une émotion forte, souvent liée à l’admiration ou à la beauté . C’est une rencontre avec ce qui dépasse l’ordinaire, un sentiment d’étonnement mêlé de joie et d’admiration.
L’émerveillement, c’est littéralement « sortir de soi » pour admirer les merveilles.
Émerveillement et créativité : un duo indissociable
Il est impossible d’imaginer une créativité sans émerveillement. Les artistes, les scientifiques, les grands penseurs ont tous, à un moment, ressenti cet appel de l’inconnu, cette curiosité vibrante qui les pousse à explorer au-delà de ce qui est évident . Émerveiller son esprit, c’est l’ouvrir à l’inattendu, au merveilleux, à l’idée que quelque chose de nouveau et de grand peut toujours surgir.
Dans le coaching, l’émerveillement est un outil que j’encourage chaque client à cultiver. C’est lui qui permet d’oser, de dépasser ses certitudes, et d’accueillir le changement avec une mentalité d’ouverture . Face aux défis, au lieu de voir uniquement des obstacles, l’émerveillement nous fait percevoir de nouvelles voies, des solutions créatives et audacieuses. Il nous rappelle que nous sommes tous en perpétuelle évolution et que chaque expérience, même la plus ordinaire, peut être source d’inspiration et de croissance.
Un vecteur de résilience
L’émerveillement nous aide aussi à affronter les périodes de turbulence . Dans les moments de doute ou de découragement, se reconnecter à cette part de soi qui s’émerveille permet de trouver un ancrage. C’est une invitation à lever les yeux, à respirer, à accueillir la beauté qui nous entoure malgré les difficultés.
Prendre un moment pour s’émerveiller, c’est se donner la possibilité de prendre du recul, de relativiser, et de retrouver sa sérénité. Dans un cadre professionnel, cela peut être particulièrement bénéfique pour éviter le burnout, cultiver la résilience, entretenir une dynamique de bien-être et avoir un sentiment d’efficacité sereine.
Se reconnecter à cette part de soi qui s’émerveille permet de trouver un ancrage .
L’émerveillement, un acte de leadership
Et si l’émerveillement était aussi un acte de leadership ? L’efficacité, la performance et les résultats occupent le devant de la scène. Pourtant, les leaders qui savent s’émerveiller inspirent leurs équipes d’une manière unique : ils insufflent une vision empreinte de curiosité, de passion et d’ouverture.
S’émerveiller, pour un leader, c’est être capable de reconnaître la puissance des idées nouvelles. Aussi surprenant soit-il, c’est aussi d’être admiratif devant la marge de progression d’un collaborateur ou la force collective d’une équipe .
C’est aussi une posture humble qui invite au partage et à la reconnaissance : « Je ne sais pas tout, mais ensemble, nous pouvons voir l’extraordinaire derrière l’ordinaire. »
L’émerveillement nourrit le leadership. C’est grâce à ce regard émerveillé qu’un leader peut transformer une difficulté en opportunité, un échec en apprentissage, une routine en innovation. Ce n’est pas seulement une qualité personnelle, mais une compétence clé à cultiver pour fédérer, inspirer et faire grandir ses équipes.
En fin de compte, un leader émerveillé est un leader qui se réinvente en permanence, tout en aidant les autres à révéler le meilleur d’eux-mêmes. Alors, pourquoi ne pas faire de l’émerveillement une force dans votre leadership ?
Lisez notre définition du leadership .
C’est en cultivant un regard émerveillé qu’un leader peut transformer une difficulté en opportunité, un échec en apprentissage, une routine en innovation.
L’émerveillement, comme toute qualité, peut être cultivé. Elle nécessite de s’y engager pour progresser. C’est une discipline de vie. Apprendre à nouveau à s’émerveiller des mystères et de la beauté du quotidien, lorsque nous avons « perdu » nos yeux d’enfants, nécessite un entrainement quotidien :
Prenez le temps de ralentir : La beauté de l’émerveillement, c’est qu’il ne demande rien d’autre que notre attention. Un moment de silence, une pause pour observer les détails autour de vous, et l’émerveillement peut surgir naturellement. Mais ce moment doit être provoqué, en faisant une pause dans nos vies surmenées.
Apprenez à voir l’extraordinaire dans l’ordinaire : Que ce soit dans une tâche quotidienne ou dans une rencontre fortuite, captez ce qui rend chaque moment unique. Même dans la routine, il y a des perles de beauté, des nuances qui attendent d’être découvertes.
Laissez-vous surprendre : Ne cherchez pas toujours à tout contrôler ou à tout comprendre. L’émerveillement naît souvent du mystère, de l’inattendu. Apprenez à accepter ce que vous ne maîtrisez pas et accueillez chaque nouveauté avec curiosité.
Entourez-vous de sources d’inspiration : Livres, musées, conférences, voyages… Tout ce qui peut éveiller votre curiosité et nourrir votre esprit d’idées nouvelles. L’émerveillement est un état d’esprit. Il se nourrit de la découverte et de la curiosité.
Reconnectez-vous à vos sensations : L’émerveillement est avant tout un phénomène sensoriel. Prenez le temps d’écouter, de toucher, de sentir. Soyez présent dans l’instant, et laissez vos sens vous guider.
Un art de vivre
L’émerveillement est un état d’esprit ; mais c’est aussi une véritable philosophie de vie . En lui laissant de la place, nous pouvons retrouver notre capacité à nous émerveiller face au monde, mais aussi face à nous-mêmes et à notre propre potentiel. C’est un acte de courage que de s’ouvrir ainsi, d’accepter de ne pas tout savoir, de ne pas tout comprendre, et d’adopter une posture de curiosité permanente.
Pour moi, cette puissance de l’émerveillement a vraiment impacté ma vie. C’est ce que m’a appris ma posture de coach. Chaque nouveau projet, chaque client que j’accompagne, m’offre l’opportunité de m’émerveiller. Découvrir de nouvelles personnes avec des forces incroyables et des fragilités émouvantes. Voir le monde avec d’autres regards et sous un angle différent. Me laisser surprendre par des univers professionnels résilients ou par l’engagement des équipes. Quel bonheur d’être encore capable de s’émerveiller.
C’est un acte de courage que de s’ouvrir ainsi, d’accepter de ne pas tout savoir, de ne pas tout comprendre, et d’adopter une posture de curiosité permanente.
À ceux qui hésitent à faire une place à l’émerveillement dans leur vie professionnelle, je dirais ceci : n’ayez pas peur de voir le monde avec des yeux d’enfant. C’est dans cet état d’esprit que naissent les plus belles découvertes, les idées les plus innovantes, et les changements les plus profonds.
Alors, prenez le temps de vous émerveiller. C’est un acte de beauté, de philosophie et de puissance.
Un exercice pour s’émerveiller : le journal des moments magiques
Chaque soir, prenez cinq minutes pour noter un moment qui vous a émerveillé dans la journée.
Ce peut être un sourire, une découverte ou un instant de calme.
En relisant ce journal dans quelques mois, vous nourrirez votre capacité à détecter et apprécier ces instants précieux.
Cela s’appelle aussi la gratitude. C’est une méthode scientifiquement prouvé, qui apaise notre anxiété et préserve notre santé mentale. En effet, s’émerveiller active des zones du cerveau liées à la joie et à la gratitude, diminuant les niveaux de cortisol, l’hormone du stress.
Partagez-nous vos expériences en commentaires.
Pour aller plus loin dans l’art de s’émerveiller
Si cet article a éveillé en vous l’envie de cultiver l’émerveillement, je vous recommande chaudement le livre de Matthieu Ricard :
💡 ÉMERVEILLEZ-VOUS !
Ce magnifique ouvrage est un hommage, en texte et en images, à la beauté de la nature et de la vie sous toutes ses formes. À travers 150 photographies sublimes et des réflexions profondes, Matthieu Ricard nous invite à redécouvrir l’essence même de l’émerveillement, cette capacité à s’émerveiller du simple comme du grandiose.
Il nous enseigne que l’émerveillement, bien plus qu’un plaisir fugace, est une véritable clé pour s’ancrer dans l’instant présent, cultiver la pleine conscience, et retrouver un profond respect pour notre monde. Un livre à lire, à contempler, à méditer. Une porte ouverte vers un regard renouvelé sur la vie et ses merveilles infinies.
Et si aujourd’hui était le premier jour où vous décidiez de vous émerveiller ?
Carrière & Transitions
les 4 compétences transversales indispensables
Dans le monde en constante évolution du 21e siècle, la réussite professionnelle ne dépend plus uniquement des compétences techniques. Les entreprises recherchent de plus en plus des collaborateurs dotés de compétences transversales essentielles, désignées sous le terme « 4C ».
Les 4C représentent les 4 grandes soft skills, ou compétences douces, jugées indispensables au 21e siècle .
Quel rôle occupent les 4C dans le monde professionnel ? Et comment les définir ?
Quelle différence entre compétences du 21ème siècle et soft skills ?
Les compétences du 21e siècle définissent les compétences essentielles qui permettent de rester réactifs et adaptables au monde qui nous entoure et à sa constante évolution . Elles s’intéressent particulièrement au type d’aptitudes, de compétences et de qualité dont nous pouvons avoir besoin pour trouver un nouveau rôle créateur de valeur dans une société de plus en plus digitale.
Les compétences du 21e siècle sont un concept plus large que les soft skills. Elles sont souvent associées à la réussite dans le monde du travail moderne et à la capacité de s’adapter aux changements rapides et aux nouvelles exigences professionnelles. Elles incluent des compétences telles que la maîtrise de la technologie, la littératie numérique, etc.
Alors que les soft skills se concentrent principalement sur les compétences sociales, émotionnelles et comportementales qui permettent aux individus de bien interagir avec les autres et de collaborer efficacement.
La limite entre les compétences du 21e siècle et les soft skills n’est pas toujours très claire.
Seules les 4C apparaissent à la fois dans les référentiels de compétences du 21e siècle et des soft skills. C’est pour cette raison qu’elles sont considérées comme des compétences incontournables .
Les 4C sont : la Communication, la Collaboration, la Créativité et la Pensée Critique .
Quelle place ont les 4C dans le monde professionnel ?
Les 4C sont le résultat d’une évolution progressive des besoins en compétences dans le monde du travail , en réponse aux changements technologiques, économiques, sociaux et culturels.
Il n’existe pas de consensus scientifique sur le sujet, mais la reconnaissance formelle de ces compétences en tant qu’éléments essentiels du 21e siècle s’est développée au cours des deux dernières décennies . Les éducateurs, les chercheurs et les entreprises ont commencé à mettre en avant ces compétences en réponse aux demandes croissantes des employeurs pour des compétences transversales qui complètent les compétences techniques.
Des organisations telles que le Forum Économique Mondial (World Economic Forum) ont inclus ces compétences dans leurs rapports sur les compétences essentielles pour l’avenir .
Les écoles et les programmes éducatifs ont également commencé à intégrer davantage de formations axées sur les 4C pour mieux préparer les étudiants à réussir dans un monde en constante évolution (VUCA ).
Brève définition des 4C, appliquée aux managers et dirigeants
4C et performance professionnelle
Les travaux menés par Jérémy Lamri (2019) mettent en avant le caractère nécessaire des 4C dans la performance professionnelle chez les cadres . Un certain niveau semble requis pour chacune des 4C afin de garantir la performance professionnelle des dirigeants et managers.
Les 4C permettent de faire face aux tâches non routinières. Celles qui nécessitent de s’adapter à l’imprévu, de trouver des solutions, de gérer des relations humaines, etc. Les tâches routinières et techniques sont de plus en plus déléguées à des machines. Alors que les tâches non routinières, qui mobilisent des compétences cognitives et comportementales, nécessitent une intervention humaine.
Dans ce contexte, nous ne parlons plus de métiers d’avenir, mais de compétences d’avenir.
Toutefois, si les 4C semblent effectivement nécessaires à la performance professionnelle, cela ne permet pas d’affirmer qu’elles sont suffisantes . Autrement dit, il est essentiel de développer les 4C pour espérer être performant, mais il est probable que d’autres compétences et qualités soient nécessaires pour garantir cette performance.